Comment choisir le bon papier ?

Le choix du papier dépend de nombreux paramètres : technique d´impression utilisée, aspect et durée de vie du produit, coût… Chaque type de papier existe dans des grammages différents (poids du papier en gr/m2).

Le papier non couché

C’est un papier apprêté – c’est-à-dire pressé entre des rouleaux pour obtenir une épaisseur uniforme et une surface lisse – dont la surface ne reçoit ni traitement ni finition.
Il se présente à l’état naturel. Les fibres enchevêtrées sont simplement « collées » ou « surfacées » pour éviter l’absorption de l’encre. On distingue les papiers non couchés ” sans bois “, fabriqués à partir de pâte chimique, et les papiers non couchés ” avec bois “, fabriqués à partir de pâte mécanique.
Usage du papier non couché
Il est destiné à des usages de communication et de bureautique : papier offset, photocopie, machine à écrire, dessin, liasses et formulaires en continu, dossiers et couvertures, enveloppes, agendas, support autocopiant, duplicateur…

Le papier couché

C’est un papier recouvert d´une ou deux couches de produits (minéraux et liants) afin d´obtenir une surface lisse. La surface ainsi traitée acquiert une certaine porosité et donc une meilleure sensibilité à l´impression.
Il existe en :

  • Mat, pour les ouvrages d’art ou de prestige, les éditions de luxe, sa matité fait ressortir la brillance des couleurs et leur contraste.
  • Brillant : préconisé pour les documents publicitaires, les dépliants, les catalogues, les magazines, etc.
  • Satiné : par la douceur et le soyeux de sa surface il est d’une utilisation très polyvalente et peut être utilisé pour tout type de document
  • Two-tone : ce papier couché se distingue par ses deux faces mates qui sont différentes, une blanche et une ivoire, ce qui donne un cachet spécial et raffiné aux documents.

Le papier offset

Conçu spécifiquement pour les impressions offset, ce type de papier existe en plusieurs qualités.
Il s’agit de papiers non couchés dont la surface est amidonnée par le dépôt d’une couche de talc ou de kaolin qui lui donne un bel aspect et des caractéristiques particulières d’impression. : cette opération limite l´arrachage et la pénétration de l´encre et offre une belle qualité d´impression d´image.
Il peut être ” satiné “, ” calandré “, afin de conférer à son aspect le brillant nécessaire à certaines impressions quadrichromie (magazines, catalogues, etc.).
Il peut se présenter tout simplement sous l’aspect mat, souhaité également pour le rendu de certaines publications.
Il en existe deux types :

  • Tête de lettre : c’est un papier offset haut de gamme, le plus souvent filigrané, pour les éditions d’art et les livres haut-de gamme.
  • Carte (grammage supérieur à 200g) dont l’usage est préconisé pour les cartes de visite, les cartes d’invitation, les fiches, des chemises, des couvertures d’ouvrages, et tous les documents plus ou moins rigides ou épais.

Le papier bouffant

C’est un papier qui présente pour un grammage identique, une épaisseur supérieure à un papier classique. Ce type de papier n´a pas subit de traitement et présente une surface rugueuse. Il ne convient pas pour les illustrations et est utilisé essentiellement en édition.

Le papier bible

C’est un papier de grande qualité, très fin, solide et résistant dans le temps. Il est généralement utilisé pour l´impression d´ouvrages à pagination importante.

Le papier ignifugé

Pour des raisons de sécurité, la législation française impose d´utiliser des papiers et des supports ignifugés classés M1 (non-inflammables) pour les panneaux d´affichage et de décoration de 0,5 m² et plus, à l’intérieur de locaux et dégagements de plus de 50 m². Dans le cadre de manifestations temporaires, les matériaux utilisés doivent être classés M2 (difficilement inflammables). Il faut y penser notamment lors d’impression de kakémonos ou autre bâche publicitaire d’intérieur.

Le papier recyclé

Il faut savoir que 60 % de la matière première utilisée pour faire du papier provient de la récupération de papiers et cartons usagés ce qui fait de l’industrie papetière la première industrie du recyclage en France. Le papier recyclé  respecte l’environnement.

Côté impression, il n’y a pas de difficulté à utiliser le papier recyclé. La gamme est très élargie, allant des papiers offsets aux  papiers couchés brillants ou mats, dans tous les grammages et d’une qualité équivalente aux papiers non recyclés.

Le papier kraft

Très résistant, il est le plus souvent utilisé pour les emballages ou les enveloppes. Mais aussi pour donner un effet « industriel » à certains documents.

Le papier REH

C’est un papier anti-humidité, souvent employé pour la fabrication des étiquettes de produits humides type boissons ou plats surgelés.

Le papier autocopiant

C’est le papier de haute technologie le  plus utilisé pour les documents en liasse tels que les bons de commandes ou de livraisons., les factures, etc. Certains papiers autocopiants peuvent être utilisés en impression numérique.

Le papier fluorescent

Comme son nom l’indique, c’est un papier aux couleurs très vives qui est très utilisé en PLV pour attirer l’œil.

Le bristol

Ce papier, qui n’existe qu’à partir de 180 g, est utilisé en particulier pour les cartes de visite, les faire-part,  les fiches…  à cause de son toucher unique.

Les papiers de création

C’est une variété de papier à textures, matières et effets différents qui permettent de personnaliser les envois. Ils en renforcent l’impact . Ce sont par exemple :

  • les papiers vélins
  • les papeirs vergé
  • les papiers toilés
  • les papiers métallisés
  • les papiers translucides
  • Les papiers qui imitent les matières : cuir, écaille, velours
  • Les papiers au toucher « effet mouillé » qui peuvent être manipulés sans faire de bruit,
  • Etc.

Les papiers innovants

Le papier numérique : un stylo doté d’une caméra qui mémorise tous les mouvements tracés par sa bille sur un papier spécial recouvert d’une trame de points minuscules, servant de repère pour le stylo, et qui conserve la trace du stylo tout en étant capable de la numériser. Il suffit d’envoyer ensuite à un ordinateur une copie de la page.

Les papiers électrosensibles et papiers thermiques permettent à l’imprimante d’agir sans frappe. Les papiers électrosensibles (exemple ticket d’horodateur) sont impressionnés par de petites étincelles qui transpercent la couche métallique de surface.

Pour le papier thermique, des microrésistances électriques transmettent la chaleur à la surface du papier y faisant éclater des poches de poudre colorée incluses dans sa couche superficielle, qui dessinent les caractères par autorévélation.

Les papiers certifiés

Tous les papiers peuvent obtenir une certification. Les deux principales sont PEFC™ et FSC®,  qui préconisent une gestion durable de la forêt, avec un engagement d’amélioration continue pour la première et une implication des populations locales pour la deuxième.

Papier couché ou non couché

Il existe une infinité de sortes de papier, mais toutes ces sortes de papier sont couché ou non couché. La différence entre ces sortes de papier se cache dans la restitution des couleurs. Au meilleur la restitution des couleurs, au mieux et au plus net les couleurs de votre conception graphique seront restituées.

Le papier couché (coated) est un papier dont la surface est traitée, augmentant la restitution des couleurs du papier. Grâce à ce traitement, une finition matte ou brillante est possible.

Le papier non couché (uncoated), en revanche, a besoin de 20% d’encre en plus, et restitue jusqu’à 50% de teintes de couleurs en moins. A cause de la structure texturée du papier, l’encre est très rapidement absorbée.

Lorsque les couleurs de vos différents travaux d’impression doivent être le plus ressemblant possible, nous vous recommandons de toujours choisir du papier couché.

Comment voir la différence?

Un papier non couché est un papier sans couche supplémentaire. Les sortes de papier non couchés que nous proposons sont les suivantes: vergé blanc, vergé naturel, biotop blanc, biotop naturel, papier sans bois blanc (en offset), et ECO 100% recyclé.

Les sortes de papier restant sont couchés. La plupart du temps, vous pouvez les reconnaitres grace à leurs finition matte ou brillante.

Prenez compte de la sorte de papier choisie

Utilisez un nuancier de couleurs

Les couleurs sur votre écran ou sur un exemple imprimé ne sont pas de références fiables pour des travaux d’impression précis. Lorsque vous souhaitez à l’avance une bonne et juste indication d’une couleur, il vous est possible d’utiliser un nuancier de couleurs. Prenez aussi compte de la sorte de papier et de la lumière dans la pièce ou vous vous trouvez. Lorsque vous choisissez une sorte de papier jaunâtre, les couleurs seront restituées autrement que si vous imprimez la même conception graphique sur une sorte de papier blanc. Il est aussi recommandé de tenir compte à la sorte de papier et sa finition lorsque vous élaborez votre conception graphique.

Réglages conception graphique

Utilisez-vous des couleurs PMS dans votre conception graphique? Choisissez donc, avant de commencer à travailler sur votre conception graphique, la bonne valeur de couleurs. Choisissez l’option ‘Nouvelle palette de couleurs’ > ‘Mode de couleurs’ et choisissez l’option ‘Pantone Solid Coated’ (Coated = papier couché) ou l’option ‘Pantone Solid Uncoated’ (Uncoated = papier non couché). Enregistrez ensuite votre fichier avec le profil suivant: ‘PDF/x-1a :2001’.

Lorsque vous utilisez les couleurs CMYK dans votre conception graphique, enregistrez alors votre conception en PDF sous le profil ‘FOGRA27’. Lorsque vous choisissez ces profiles, vos travaux d’impression ressemblerons au plus à vos couleurs choisies. Attention: l’impression finale peut toujours différer, car elle dépend de multiples facteurs.